"Black Star keeps shining"...

Publié le par Dudley Smith



Mos Def, ou le son haute def. Je profite ici de la sortie du nouvel album de ce dernier, intitulé The Ecstatic, pour revenir en quelques mots, sons et vidéos sur la carrière d'un homme-orchestre fascinant, sans doute l'un des meilleurs rappeurs au monde depuis la fin des années 90.
Sa prestation en 2007 à l'Elysée-Montmartre avait fini de me convaincre, s'il en était encore besoin. Ce soir-là, il avait chanté de la soul, du reggae, harangué le public de son charme délicieux de dandy...




Une pleine mesure de son talent est également perceptible dans le film de Michel Gondry et Dave Chappelle, Block Party, où ce natif de Brooklyn prenait son pied devant "son" public à Bed-Stuy, en compagnie des autres artistes invités par l'humoriste.

Mais l'arrivée explosive de Dante Terrell Smith sur la scène artistique remonte à 1998, avec des featurings en pagaille, et des participations aux compils Lyricist Lounge, et surtout Soundbombing II, le disque culte des années Rawkus.
La confirmation de son charisme si particulier est apportée au même moment, grâce aux chefs d'oeuvre que sont Black on both sides, son premier solo, et Black Star avec Talib Kweli.




Mos Def fait partie de ces artistes qui gèrent habilement une carrière censée - en apparence - évoluer à la fois dans des sphères mainstream et underground. Aidé d'ailleurs en cela par sa carte de visite poète-militant-chanteur-auteur, mais également musicien, à ses heures, et compositeur.
Se développe en parallèle sa carrière de comédien, qui le fait jouer dans des films comme Monster's ball, 16 blocks, ou plus récemment le jouissif Be kind rewind, dans lequel il traîne une nouvelle fois sa dégaine flottante et sa voix nasale cool.

Quant à sa production musicale, elle en vient parfois à dérouter ses fans de la première heures, alors que paradoxalement elle devient chaque fois plus passionnante. Si aucun opus ne peut rivaliser avec le définitif Black on both sides, en terme d'ensemble, plusieurs perles gravitent dans ses trois albums suivants, The new danger (2004), True Magic (2006) et Ecstatic.




Citons en vrac sa reprise de Liquid Swords (Crime and Medecine), son détournement rageur de Jay-Z sur The rape over, ou son utilisation sublime (Undeniable) - avant RZA et Nas - du Message to a black man des Tempties. Conscient de son talent multicarte, il n'hésite pas à convier souvent le rock ou le blues, pour aller chercher ailleurs avec une sincerité qui l'honore. Sur The Ecstatic, enfin, malgré certains défauts évidents, il revient à du hip-hop new-yorkais pur et dur avec des collaborations, entre autres, de Jay Dee, Madlib, Slick Rick ou l'ami de 20 ans Talib Kweli...



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F
Bête de concert (comme on dit en Macédoine).
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