Fouilles aux As

Publié le par Dudley Smith



Et allez, c'est reparti. Oui tiens je précise au fait je parle encore de foot, faut dire que l'actu ciné et musique n'existe pas vraiment avant le concert des Birdy Nam Nam ou le visionnage de Dujardin 117...

Le foot, c'est donc après hier et avant ce soir (le cierge à la Bonne Mère) la Ligue des Champions, avec for the third season in a row trois clubs anglais qui se la racontent dans le dernier carré de la C1 aux oeufs d'or. Et vla que je t'en remets des louches (moi y compris) sur le fotbaaaaal anglaaaaaaaiiiiis, ce majestueux condor aux ailes dorées qui brille de milles éclats chaque week-end. Ah oui, c'est vraiment le "meilleur championnat du monde".

Bah non. Ou plutôt pas vraiment. Disons que c'est le championnat le plus cynique, le plus opulent, le plus actuel, bref le vrai championnat pré-crise. Voire le championnat de la crise elle-même.

C'est vrai, si on y regarde bien. Des clubs qui croquent les meilleurs talents (ce n'est pas si récent la veine latine de Manchester) à coup de salaires mirobolants, des stades qu'on dit sûrs...alors que la démarche brutale a simplement consisté à virer le pauvres en mettant des abonnements entre 500 et 900 livres la saison, dans le meilleur des cas. Depuis, experts et journalistes flattent les autorités de Grande-Bretagne pour avoir su "éradiquer le hooliganisme"...en fait ils ont juste viré les pauvres, et envoyé les abrutis bagarreurs dans des championnats obscurs, dont on parle bien peu.



Et surtout, un état dans l'Etat, avec ce satané "Big Four" qui truste les meilleures places, et sponsors et droits télé, cercle vicieux. Arsenal, Chelsea, Liverpool et Manchester United. Avec quelques exceptions, quand des petits rigolos décident de s'illustrer et de briser une hiérarchie qui gagne toujours à la fin. Résultat : un gouffre effrayant entre les meilleurs et tout le reste, soit la bagatelle de 16 clubs environ, y compris et surtout dans le jeu pratiqué.
En cela, notre Ligue 1 qui fait tant rire gras (entendu mardi, après le 4-4, "'c'est pas chez nous qu'on verrait ça") est bien plus juste et équilibrée, malgré évidemment ses propres défauts quasi endémiques.

Bref, pas de championnat meilleur du monde, juste un triomphe ponctuel de l'argent-roi qui déborde, du cynisme capitaliste, et des clubs achetés par des fonds de pension, qui revendent à des Saoudiens, qui revendent à...et ainsi de suite jusqu'aux faillites. Fulham nouveau Red Star ?

Bon, après bien sûr ça joue bien, ça joue costaud et on se régale. Avec la minasse seigneuriale de Ronaldo hier, par exemple, à voir ici. Ce matin en regardant les "100 meilleurs buts de la Premier League 92-02" j'ai revu avec émotion les exploits de Le Tissier et de la paire Bergkamp-Wright. Et ça le fait toujours...





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